Paris, le 25 août 2022
Groupe industriel spécialisé dans l’outillage de presse mécanique de précision, VFE innove depuis des années ce qui lui permet de se positionner sur les dossiers les plus techniques et de s’imposer comme l’un des acteurs de pointe de son secteur au niveau mondial. Accompagnée depuis plus de 10 ans dans ses démarches CIR par NÉVA, l’entreprise raconte comment le dispositif a joué un rôle majeur dans l’évolution de sa stratégie métier.
Saint-Lô, la préfecture de la Manche que Samuel Beckett avait qualifiée de « capitale des ruines » au sortir de la guerre, héberge une des entreprises les plus à la pointe de son secteur : VFE. Fondée en 1973, elle est spécialisée dans la conception, la réalisation et la mise au point d’outillage de presse.
Certifiée ISO 9001 par l’organisme Euro-Quality System depuis 2007, elle figure parmi les spécialistes reconnus dans son domaine au niveau mondial. Soutenue par le Crédit d’Impôt Recherche, elle a misé depuis des années sur la R&D pour prendre un virage stratégique gagnant et se distinguer de ses concurrents en se positionnant sur la conception des pièces les plus complexes.
La recherche au cœur de la stratégie industrielle de VFE
Spécialiste industriel reconnu en particulier dans le secteur automobile, VFE collabore aujourd’hui avec l’ensemble des constructeurs mondiaux à la conception et à la réalisation de tous types de pièces de structure d’un véhicule.
Si elle ne frappe pas les pièces, VFE fabrique les préséries. Elle travaille ensuite pour les frappeurs ou emboutisseurs de presse en France et à l’international en fabriquant l’outil qui va leur permettre de réaliser la « frappe » d’une pièce.
L’emboutissage est une technique de fabrication permettant d’obtenir, à partir d’une feuille de tôle, un objet dont la forme n’est pas développable. Pour y parvenir, il faut donc frapper la tôle, plusieurs fois afin de parvenir à lui donner la forme souhaitée. Chaque matière ayant des tolérances différentes, elle va se froisser et se déformer de manière différente, jusqu’à obtenir la forme souhaitée.
« VFE sait fabriquer des pièces compliquées sur-mesure, et c’est justement sur ce savoir-faire que nous misons aujourd’hui », explique d’emblée Patrice Mesnildrey, CEO de VFE. « Les petites pièces sont simples à fabriquer et nous ne pouvons plus concurrencer les producteurs asiatiques. En revanche, nous disposons aujourd’hui d’une expertise reconnue dans la fabrication de pièces pour lesquelles de la recherche et de la technique sont requises, à savoir les pièces de plus grande taille ou de l’outillage spécifique qui doit s’adapter à l’environnement unique du client. »
Une fois la commande acceptée, VFE doit impérativement sortir la pièce – peu importe le temps et les moyens engagés. L’entreprise est tenue à une obligation de résultat, d’où l’importance de la R&D préalable pour ne pas prendre le risque de se lancer dans une production qu’elle ne saurait honorer.
« Plus une pièce est complexe dans sa forme et dans ses volumes et plus le nombre d’industriels volontaires pour tenter de la produire est faible », déclare M. Mesnildrey. « Pour chaque demande, le travail préalable en termes de R&D est conséquent. 7 personnes au sein de notre bureau d’études sont mobilisées pour savoir si nous pouvons envisager la production de chaque nouvelle pièce. Et ce, même si le devis n’est finalement pas accepté par le client. Ce travail de R&D est un investissement que nous ne pouvons consentir que grâce à l’aide du CIR. »
Une stratégie industrielle dynamisée par le CIR
Lorsqu’il entre en contact pour la première fois avec NÉVA fin 2009, Monsieur Mesnildrey confesse que la société n’innove pas autant qu’aujourd’hui.
« Nous avions entendu parler des dispositifs d’aide à l’innovation, en particulier du Crédit d’Impôt Recherche. Mais nous ne pensions pas pouvoir en bénéficier. Et je ne voulais pas engager de démarches sans avoir la certitude que nos travaux étaient effectivement éligibles », affirme M. Mesnildrey.
NÉVA réalise un premier audit et détermine quels travaux de R&D sont éligibles au Crédit d’Impôt Recherche. Rassurée par l’expertise de l’équipe NÉVA, et accompagnée tout au long de l’élaboration des dossiers, VFE dépose, en mai 2010, sa première demande de CIR, au titre de ses travaux 2009. Un premier pas qui entrainera une évolution stratégique de l’entreprise au cours des années suivantes.
Pour chaque pièce, la difficulté consiste à déterminer si la fabrication de ladite pièce nécessitera, ou non, une phase préalable de R&D. Naturellement, la conception des pièces les plus simples à fabriquer ne requièrent pas de recherche et n’est pas éligible au CIR. C’est tout l’inverse des pièces les plus complexes, pour lesquelles une prise de risque est nécessaire ! Pour autant, certaines difficultés rencontrées pour réaliser certaines pièces ne s’inscrivent pas dans la R&D au sens du CIR, car le procédé de fabrication, lui, existe déjà.
« Le CIR nous a donné confiance en nous. Grâce à ce dispositif d’aide à l’innovation, nous avons la garantie que le risque que nous engageons pour fabriquer une pièce complexe sera amoindri par l’aide financière que nous allons recevoir en retour de nos efforts de R&D. Nous avons donc tout intérêt à prendre ce risque et à nous positionner sur des pièces complexes que nous n’avons encore jamais réalisées, si nous ne voulons pas voir le client se tourner vers des producteurs étrangers. Nous pouvons tenter de nouvelles choses, développer de nouvelles approches et monter en compétences, sachant que sur une pièce compliquée nous n’aurons face à nous que 3 ou 4 concurrents, et donc plus de chances de gagner », raconte Patrice Mesnildrey.
Au fil du temps, VFE délaisse les pièces les plus simples et se positionne sur les pièces complexes. Un virage stratégique que Patrice Mesnildrey résume en ces mots : « Sans le CIR, et sans l’expertise de NÉVA, nous en serions certainement, sur le plan technique, au même point qu’il y a 10 ans… et nous n’existerions donc sans doute plus. »
Depuis plus de 10 ans, VFE collabore avec le cabinet NÉVA pour faire valoir ses droits auprès de l’Administration. Si VFE sait désormais plus facilement identifier quels travaux de recherches sont éligibles, elle travaille de concert avec NÉVA pour présenter un dossier fiable et rigoureux lui permettant d’estimer avec précision les montants auxquels elle peut prétendre.
« Nous produisons 20 à 30 outillages sur-mesure par an. 5 à 10 en moyenne se révèlent éligibles au CIR. Nous bénéficions ainsi d’un crédit d’impôt recherche d’un montant significatif qui nous permet de nous différencier, de faire de la croissance et de réaliser un chiffre d’affaires annuel d’environ 5 millions d’euros. Nous collaborons de manière régulière et suivie avec NÉVA car la société a su faire preuve depuis le début d’une excellente compréhension de nos problématiques, d’une précision remarquable dans l’estimation des sommes auxquelles nous pouvions prétendre », souligne M. Mesnildrey. « NÉVA valorise avec exactitude nos recherches auprès de l’Administration, sans jamais inciter à déclarer plus que ce qui est réellement éligible. Et les différents contrôles que nous avons pu connaître ont confirmé la précision de nos déclarations puisque nous n’avons jamais eu un seul euro de dépenses remis en cause par l’Administration. »
Pour NÉVA, l’exemple de VFE est emblématique de ce que le dispositif d’aide à l’innovation peut apporter à une entreprise.
« Nous sommes fiers d’accompagner VFE depuis années », se félicite Larry Perlade, CEO et fondateur de NÉVA. « L’entreprise est aujourd’hui un leader technique reconnu et sa réussite illustre la raison d’être du CIR, à savoir un dispositif qui encourage les entreprises françaises à innover et prendre des risques pour se distinguer au sein d’un marché mondial hyper concurrentiel. »